Orsay (re)visité
Le XIXème siècle s’est avéré si furieusement fécond qu’il a fallu lui consacrer un musée tout entier... lorsque sept millénaires dorment au Louvre ! Au musée d’Orsay, à peine a-t-on le temps d’établir un style et un code qu’il se trouve aussitôt quelques enragés pour tout briser, tout transgresser et tout dépasser. À peine le bourgeois s’est-il laissé envoûter par les lascives – et dociles – odalisques des orientalistes qu’on vient le secouer avec la réalisme sans fard de Courbet et les audaces de Manet. Outré, il n’a pas le temps de remettre son haut-de-forme qu’un torrent de couleurs nouvelles et de lumières éclatantes lui sont jetées au visage par les impressionnistes. Puis, Matisse et Gauguin s’émancipent de la forme même. Orsay, c’est la révolution permanente.